يترجم المبدع جمال قصتي "فطام" إلى الفرنسية مشكورا

[عبدالرحيم التدلاوي]

**فطام** قصة قصيرة للناقد والاديب #عبدالرحيم_التدلاوي

الترجمة#Gj

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Sevrage


Elle enfile à la hâte son djellaba marron, mettant son voile sombre sur sa tête comme convenu, voulant cacher ses cheveux épais et foncés des regards curieux, elle me tient par la main, me tirant derrière elle à l'instar d'un mouton de "L'aïd" étourdi. Elle me conduit au magasin de menuiserie de mon quartier, me confiant auprès de "lamallem", le célèbre pour sa prouesse dans le domaine de la menuiserie et de la création d'objets d'art ; sa boutique est identique à un baromètre, comme s'il ait été façonné ainsi pour mesurer la pression de notre pauvreté révélée et l'élévation de la température de ma colère avant l'explosion afin qu'il prend des mesures préventives; Il me traite avec une tendresse que je ne reçois pas de la part de mon père...


Viens, maman, et regarde par toi même les enfants de mon quartier , les voilà qui sortent de chez eux ; concentre-toi sur leurs visages, ne vois-tu pas la joie qui les anime ? Les voilà qui jouent et s'amusent.


Pourquoi me prives-tu de sortir pour jouer avec eux ?


Bien sûr, parce que tu vas me confier à "lamallem" , non pas pour que je maîtrise le métier, mais pour te débarrasser de moi.


Jamais , mais plutôt pour que je te protége des éclaboussures de la rue polluée !


Non, je ne suis pas une caution précieuse, à deposer en banque !


Plutôt tu es plus précieux, c'est pourquoi il est de mon devoir de te garder vertueux , car dehors est corrompu.


Tu as raison, le magasin où tu m'as confié était encore plus moisi , et sa tendresse ne fut qu'un masque dissimulant une méchanceté ... Je ne t'ai pas dit , car tu ne me laisses pas l'occasion de m'exprimer. Tu m'a fait haïr les vacances, je ne peux plus les supporter, je préfère l'école malgré son amertume, au moins c'est le moindre des deux préjudices .


Ma mère ne m'a laissé aucune opportunité de rêve, et elle a étouffé mes désirs au profond de moi comme on enterre une personne vivante après que l'on entrave et l'on leste de pierres, puis l'on jette à la mer.


Elle a levé son doigt commandant vers mon visage , demain tu rejoindras l'atelier de menuiserie le proche de nous. Un ordre impératif à exécuter . S'il est prononcé , il n'y a pas de retour en arrière ni de retard. Je me déroutais , je m'enervais , et finalement, comme à chaque fois , j'ai cédé...


Et dans mon rêve, je n'ai pas vu les oiseaux voler dans le bleu du ciel , je n'ai pas entendu le pépiement des vagues de la mer, je n'ai pas tenu de sable pour bâtir les palais de mes rêves. Les araignées ont tissé leurs fils dans mon imaginaire , et ont convoqué les corbeaux pour qu'ils se rassemblent sur ma poitrine jusqu'à ce que l'aube soupirait , et j'ai respiré avec difficulté, dégageant la couverture de moi pour inhaler un air qui renouvelle mes cellules et me rafraîchit un peu, et je suis conscient que ma mère viendra tôt pour m'exhorter à aller.


Qu' elle est dure !


Parfois, je doute de sa maternité , je doute des battements de son cœur ; son cœur ne bat pas par amour pour nous, je crois qu'elle nous déteste profondément, non pas parce que mon père la frappe, mais parce qu'il est quasi absent, ne se souciant pas de ce qu'elle fait avec nous. Parfois, il nous jette sur nos ouïes des mots comme des grains de doliprane, apaisant notre colère pour un moment, nous donnant un peu de force pour continuer la patience.


Ne comprends-tu pas, maman ! que je vais exécuter les demandes du maître, je vais être un serviteur, il ne m'apprendra rien, mais il m'ordonnera d'apporter de l'eau, de porter des planches à l'atelier de découpage et de les ramener, après en avoir pris la forme demandée ... Il me force d'être son serviteur docile,je réponds à ses désirs ; et ils sont nombreux et étranges...


Ô ma mère !


Voici ton dos qui s'est plié , et ces quelques cheveux restants sur ta tête rocheuse ont blanchi , et te voilà te tenant à moi comme s'accroche un noyé d'une paille, après que mon père ait quitté la scène de la vie, et les enfants se soient éloignés , et que je sois resté auprès de toi ; parce que je n'ai pas pu te quitter ; tu m'as pris mes décisions et m'as transformé en un homme sans volonté, un lâche, des pensées me viennent à l'esprit , et je vois le "Fquih" portant le bâton de la satisfaction pour le brandir vers elle, le paradis étant sous les pieds des mères.


Ô malheur à moi pour ces pieds qui ont écrasé mes rêves et les ont transformés en un tapis rouge...

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النص الأصلي.

فطام


تلبس جلبابها البني على عجل واضعة طرحتها ذات اللون الغامق على رأسها كما اتفق، تريد إخفاء شعرها الكثيف والفاحم عن الأعين الجاحظة، تمسك بيدي، تجرني خلفها كما خروف العيد الأرعن، تسير بي إلى محل النجارة بحينا، تودعني لدى "لمعلم" المشهور ببراعته في مجال النجارة وصنع التحف؛ محله شبيه بمحرار، وكانه شكل بهذه الطريقة لقياس ضغط فقرنا البين، وارتفاع درجة حرارة غضبي قبل الانفجار حتى يتخذ التدابير الوقائية؛ يعاملني بحنية لا أحظى بمثلها من لدن أبي...

تعالي أمي، وانظري بنفسك إلى أبناء حيي، هاهم يخرجون من منازلهم؛ ركزي على وجوههم، ألا ترين البشر قد علاها؟ ألا ترين علامات الفرح بادية عليهم؟ هاهم يلعبون ويمرحون.

لماذا تحرمينني من الخروج للعب معهم؟

طبعا، لأنك ستودعينني لدى معلم، لا لأتقن الحرفة، بل لتتخلصي مني.

أبدا، بل لأحميك من رذاذ الشارع الملوث!

لا، لست وديعة غالية الثمن، تودع في البنك!

بل أنت أثمن، لذا، من واجبي الحفاظ عليك طاهرا، فالخارج عفن.

صدقت، فالمحل الذي أودعتني فيه كان أكثر عفونة، وما حنيته إلا قناع يخفي لؤما...لم أخبرك، لأنك لا تتركين لي فرصة التعبير. كرهتني في العطل، لم أعد أطيقها، أفضل عليها الدراسة رغم مرارتها، على الأقل هي أهون الضررين.


لم تترك لي أمي فرصة حلم، فوأدت رغباتي في أعماق نفسي كما يدفن شخص حيا بعد أن يكبل ويثقل بالأحجار، ويلقى به في اليم.

رفعت أصبعها الآمر في وجهي، غدا ستلتحق بورشة النجارة القريبة منا. أمر واجب التنفيذ. إذا صدر فلا مراجعة ولا تأخير. ارتبكت، غضبت، وفي الأخير، وككل مرة، رضخت...

وفي حلمي لم أر الطيور تحلق في زرقة السماء، لم أسمع تغريد أمواج البحر، لم أمسك بالرمال أبني قصور أحلامي. فالعناكب نسجت خيوطها على خيالي، واستدعت الغربان ليجثموا على صدري إلى أن تنفس الصبح، فتنفست بصعوبة، وأزحت الغطاء عني لأستنشق هواء يجدد خلاياي، وينعشني قليلا، وأنا أدرك أن أمي ستأتي باكرا لتحثني على تنفيذ الذهاب.

ما أقساها!

أحيانا أشك في أمومتها، أشك في اهتزاز قلبها؛ قلبها لا ينبض حبا لنا، أظنها تكرهنا أشد الكره، لا لأن أبي يضربها، بل لأنه شبه غائب، لا يهتم بما تفعله بنا. مرات يلقي على مسامعنا كلمات كحبات دوليبران، تسكن غضبنا إلى حين، تمنحنا قليلا من القوة لمواصلة الصبر.

ألا تدركين، يا أمي! أني سأنفذ للمعلم طلباته، سأكون سخرة، لن يعلمني، بل سيأمرني بجلب الماء، وحمل الأخشاب إلى ورشة التقطيع وجلبها بعد أن تأخذ الشكل المطلوب.. يفرض علي أن أكون خادما طيعا له، أستجيب لرغباته؛ وهي كثيرة وغريبة...

أمي!

ها ظهرك قد تقوس، وابيضت تلك الشعيرات المتبقية على رأسك الصخري، وها أنت تتمسكين بي كما يتمسك الغريق بقشة، بعد أن غادر أبي مسرح الحياة، وانفض من حولك الأبناء، وبقيت إلى جوارك؛ لأني لم أستطع فراقك؛ فقد سحبت مني قراراتي، وصيرتني رجلا فارغ العزم، جبانا، تراودني أفكار، وأرى الفقيه يحمل عصا الرضا ليهش بها عليها؛ فالجنة تحت أقدام الأمهات.

يا ويلي من تلك الأقدام، لقد داست على أحلامي، وصيرتها بساطا أحمر...